Étape 2 du traitement – Sortie de crise
Lorsque votre expérience psychotique a complètement pris le dessus, une aide professionnelle est souvent utile. À ce stade, vous résidez trop dans votre monde intérieur et vos actions peuvent entraîner des conflits sociaux.
Vous pensez peut-être que vous savez ce qui est le mieux pour vous, mais malheureusement, le contraire peut aussi être vrai à ce stade.
Éviter la crise
Dans cette phase, l'objectif du traitement est d'abord d'éviter la crise et de réduire la psychose aiguë. Des antipsychotiques et/ou des médicaments pour vous calmer peuvent vous aider à reprendre le contrôle de la situation. Mais les antipsychotiques ne sont pas toujours nécessaires - certaines personnes peuvent se rétablir sans avoir recours à un antipsychotique. Un médecin ou un psychiatre peut conseiller d'utiliser des médicaments pendant un certain temps pour sortir une personne de l'épisode psychotique. Mais les antipsychotiques ne sont pas un remède ; ils ne font que réduire les symptômes, sans éliminer la cause de la psychose ni résoudre les problèmes sous-jacents.
Les médicaments atténuent les symptômes, mais ne constituent pas un remède.
Le médicament réduit simplement les symptômes en atténuant vos sentiments – y compris les sentiments négatifs associés aux expériences psychotiques. Cela peut vous aider à retrouver un certain contrôle sur votre vie et vous permettre de réfléchir à ce qui se passe et à ce que vous devez faire. Cependant, les somnifères et les médicaments pour vous calmer (benzodiazépines) peuvent créer une dépendance. Il est donc important de surveiller la durée de leur utilisation, en collaboration avec votre médecin ou votre psychiatre. Cela vaut également pour les antipsychotiques. L'obligation de prendre des antipsychotiques toute sa vie est un mythe. Les directives stipulent qu'un an après l'épisode psychotique, vous devriez progressivement être en mesure d'arrêter de prendre des médicaments ou de les ramener à la dose la plus faible possible.
Soutien de la famille/des amis
La psychose n'est pas seulement accablante pour l'individu, mais aussi pour sa famille et ses amis. C'est pourquoi, à ce stade, un traitement approprié se concentrera également sur les personnes qui vous entourent. De quoi votre partenaire a-t-il besoin ? Ou de vos enfants ? Que peuvent faire les parents et les amis ? De quel soutien ont besoin les personnes qui vous entourent ?
La recherche du meilleur endroit pour se rétablir d'une psychose doit se faire ensemble. Si votre domicile est suffisamment sûr et que votre famille est en mesure de vous soutenir, vous pouvez vous rétablir chez vous. S'il y a beaucoup de résistance, ou si la situation à la maison n'est pas sûre et paisible, il peut être nécessaire d'être admis à l'hôpital. Les prestataires de soins verront d'abord ce qu'il est possible de faire à la maison et dans quelle mesure un soutien professionnel serait nécessaire, comme un dialogue ouvert, un traitement à domicile ou l'équipe FACT (Early Intervention in Psychosis).
Beaucoup de gens pensent que l'on doit toujours rester dans un hôpital pendant une psychose. Mais dans la plupart des cas, ce n'est pas la solution la plus logique, ni même la plus utile. Les hôpitaux ne sont pas des endroits agréables, surtout si vous êtes en crise mentale. Par conséquent, l'admission n'est utile que si la sécurité est un problème.
Admission involontaire
Parfois, une crise peut être si écrasante qu'elle devient même dangereuse, pour vous-même ou pour d'autres personnes. Lorsqu'une personne psychotique refuse d'être admise dans un hôpital, un placement involontaire (forcé) peut être nécessaire. Cette étape peut être très perturbante. Dans un service sécurisé, la principale priorité est d'établir le contact et la confiance, et de réduire l'état psychotique. Il se peut que l'on vous prescrive des médicaments pour atténuer vos symptômes. Le personnel infirmier surveille votre réaction aux médicaments et une fois par semaine (ou plus) vous parlez à un médecin. Certaines activités sont proposées pendant l'admission pour structurer votre journée, comme le sport, l'ergothérapie et la psychoéducation. Les institutions modernes proposent rapidement un contact avec une personne ayant une expérience vécue pour vous soutenir. Cela peut être très important mais n'est pas proposé de manière systématique.
Que s'est-il passé ?
Lorsque la crise est à nouveau sous contrôle, le traitement vise à vous aider à prendre du recul par rapport aux expériences psychotiques désagréables et à commencer à réfléchir aux causes. Il est important que vos thérapeutes examinent attentivement ce qui vous est arrivé (pendant ET avant l'épisode psychotique !) et le type de traitement le mieux adapté à votre situation. Il faut donc un diagnostic personnalisé, suivi d'un traitement personnalisé. La phase d'accablement peut souvent être bien traitée avec une combinaison d'informations, de médicaments, de psychothérapie et de soutien par des personnes ayant une expérience de la psychose. Il existe différents types de psychothérapie – la préférence personnelle est importante pour en choisir une.
